La Vita d'Alaskaar selon Masahiko

La joie du départ
Alaskaar étant né à Ironforge du Khaz Modan, au temps du roi *****, il prit la décision de quitter le monde cupide et fat des guerres. Armé d'un bâton, vétu de sandales et d'une simple tunique, le jeune sage fut emmené en ermitage, guidé par l'esprit. A la vue des grandes étendues il se rejouit d'une très grande joie.

L'hermitage heureux
La cabane de l'ermite se dressait au sein d'une haute vallée creusée par une rivière. Son pagne de peau de chèvre autour des reins, sa nourriture était de sauterelles et d'eau. Ses jours solitaires se peuplaient d'hymnes, d'oraisons et de prières. Voilà qu'une nuit un esprit vint à lui. Le feu bleu lui dit : « Tu as faim, viens, je te nourrirai » Mais le sage émacié répondit : « Maaaaiiiis de quoi je me mèle ? Si je ne mange pas, c'est pour éloigner de mon âme les artifices de la civilisation. Je recherche la voie de la vérité. » Alors la voix dolente reprit : « Tu es nu, viens, je te parrerai de chaleur et te protègerai des intempéries. » Le prophète répliqua : « Non. » De nouveau, l'esprit se fit entendre : « Tu recherches le sens de la Vie, viens, je te donnerai le savoir universel ! » Alors le très saint Alaskaar se leva. Son vieux baton de marcheur à la main, il passa le seuil de sa cabane et dit « Oh ! Puisqu'on ne peut plus ermiter tranquile, je m'en vais ! » Une voie tonna dans la vallée : « Attends ! T'en vas pas ! On n'a pas fini de discuter ! On s'amusait bien non ? ... » Mais déjà ces paroles perfides se perdaient dans le vent et le lointain.

Le calvaire enchanté
Le Saint Nain erra dans les contrées peuplées. Des scorpions se trainaient parmi les pierres, au-dessus de sa tête continuellement des vautours tournoyaient sur le ciel. La nuit il était déchiré par des griffes, mordu par des becs, frôlé par des ailes molles; et d'épouvantables démons, hurlant à ses oreilles le renversaient par terre.

La douce mort
Ainsi Alaskaar mourru.

La providentielle résurrection
Alors que d'immondes créatures beuglantes se partageaient les restes chauds de son corps, son esprit se détachat. Apparu à lui un être éthèré. Flottant au dessus du sol dans une aura bleutée, le Gardien des Âmes battait lentement des ailes. La forme translucide du Grand Saint se mit à genoux devant l'Ange de Miséricorde et lui dit : « Je suis prêt. J'en ai fini de cette vie misérable et errante. » Voici que l'envoyé lui répondit : « Votre temps n'est pas encore venu. Je vous aiderai à retourner dans le royaume des vivants... mais ce ne sera pas gratuit. » Le Très Saint répondit : « Je suis prêt, ramenez-moi à la vie. »

La révélation ravie
L'âme et le corps se retrouvèrent, ne firent qu'un et restèrent longtemps agenouillés en prière. De nombreuses questions alimentèrent ses tourments. « Quelle mission justifie mon sursis ? Pourquoi moi ? Qu'ai-je donc d'exceptionnel ? Ces méprisables créatures sont elles toujours là ? Quand est-ce qu'on mange ? » A la tombée du jours suivant, Alaskaar savait. Les Dieux lui ont permis de revivre car en vérité ils lui annonçaient qu'il avait trouvé la voie de la sagesse. Ainsi, le visage tourné vers le ciel, le Nain des Nains fit le serment de prêcher la bonne parole.

La mission bénie de l'Ordre
Ayant appelé à lui des âmes perdues, Alaskaar les nomma pourfendeurs : bras armés de la sagesse. Il leur donna la quête de réunir d'autres âmes perdues pour les sauver en promettant la résurrection. Les membres de l'Ordre seront immortels. L'Ordre s'appella les Cénobites.

La nouvelle retraite béâte d'Alaskaar
Avant de repartir dans sa retraite, Alaskaar définit la règle de l'ordre des Cénobites :
-Tu fuieras le monde de cupidités et de fatuité
-Tu iras au devant des dangers et ainsi célébrer la révélation par la résurection
-Tu aideras ton prochain à élever son corps, à élever son esprit
Car je vous le dis : la civilisation est un péril bien plus grand qu'une vie de faim et de solitude.